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mardi 18 janvier 2011

Pérouse (2) La cathédrale San Lorenzo



La cathédrale di San Lorenzo, sur la piazza IV Novembre, date du Xème siècle. Commencée à l'époque romane, elle fut achevée aux temps du gothique. Sa façade rosée blanche tout à fait ravissante est précédée d'une grande volée de marches et d'une charmante loggia, au contraire de sa façade secondaire inachevée baroque absolument immonde, aux colonnades suintantes*.
L'intérieur de l'église n'est pas en lui-même extraordinaire. Les chapelles latérales sont simples, les vitraux quelconques. Sur la gauche de la nef à l'extrêmité opposée au choeur est conservé l'anneau nuptial de Marie. N'espérez cependant pas le voir, il est entreposé dans un tabernacle lui-même situé dans une niche masquée par un rideau. Les voies de Dieu sont impénétrables...
Bâtiment très fréquenté des fidèles, la cathédrale est donc aussi un lieu important de confesse, confesse qui s'établit au vu et au su de tous avec une absence d'intimité parfois un peu gênante. Surtout pour qui, je suppose, comprend l'italien...
Le tout semble donc un peu décevant, si le petit tableau du XVème représentant la Madonne, signée par un élève du Pérugin, Giannicolo, n'illuminait l'édifice par sa grâce intérieure. Visage doux, très pur, presque enfantin, yeux candides et mains levées dans un geste touchant de bénédiction maternelle : le peintre a représenté la Vierge comme une toute petite et très jeune maman, douce, timide et lumineuse dans sa châsse dorée. Finesse de l'exécution, beauté de la représentation et admirable technicité colorique (bleu profond et rose lilas siennois) : le tableau attire immédiatement le regard et le capture pour longtemps.
On accède ensuite aux deux cloîtres de la cathédrale. Le premier est Renaissance, rose et blanc, à colonnades, et possède un étage régulier, des proportions équilibrées et somme toute assez rigides. Le deuxième est beaucoup plus vivant, sans doute parce que nous nous trouvons au milieu d'arcades ornées de splendides géraniums rouges. Il est désormais habité par des familles. Des vélos d'enfants, des jouets, un étroit ascenceur encastré dans une ancienne cellule monastique et la voiture en bas du cloître, contribuent à rendre l'atmosphère plus animée.
Claudia et Lucia
* des colonnades suintantes
Ne vous affolez pas. Non ! La porte baroque ne dégoulinera pas sur vous. Il s'agit seulement d'une métaphore destinée à illustrer l'immense amour que Lucia porte au style baroque.
Pour tout dire, le portail, certes assez imposant, avec deux colonnes surmontées d'un fronton curviligne, est plaqué sur la façade plane de l'entrée principale de style renaissance mais inachevée.

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